Diversité des situations de dépendance au-delà de 60 ans
L'augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes, conséquence du vieillissement démographique, constitue dans notre pays une réalité incontournable.
Cette population en perte d'autonomie n'est cependant pas homogène. Tous les observateurs du monde médico-social soulignent aujourd'hui la diversité des situations rencontrées, les problèmes particuliers posés par ces personnes âgées et la nécessité de réponses spécifiques.
Ainsi, au sein des EHPAD, les unités de vie protégée polyvalentes réduisent peu à peu leur capacité au profit d'unités dédiées à une pathologie donnée (ex : maladie d'Alzheimer), qui, grâce à des projets de vie, pôle d'activités et de soins adaptés, répondent mieux aux besoins des résidants.
Les handicaps rencontrés au-delà de 60 ans sont dans la majorité des cas la conséquence des polypathologies liées au vieillissement, survenant tardivement, souvent après 75 ans.
Au premier rang de ces affections invalidantes se retrouvent les atteintes démentielles qui concernent près de 80 % de la population des EHPAD (maladie d'Alzheimer et maladies apparentées pouvant nécessiter une prise en charge psycho gériatrique).
Les pathologies du vieillissement ne sont cependant pas les seules responsables de la perte d'autonomie des personnes âgées. En effet, des handicaps apparus plus précocement au cours de la vie, aggravés au cours de l'avancée en âge, s'observent aujourd'hui couramment en milieu gérontologique.
Nombre de ces adultes handicapés bénéficient, comme le reste de la population, de l'accroissement de la longévité : ils "vieillissent" et dépassent l'âge seuil de 60 ans. Cette situation heureuse s'accompagne de difficultés nouvelles quand l'âge est à l'origine de phénomènes de régression chez des personnes qui ont peu à peu réussi à prendre le pas sur leur handicap.